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5 raisons qui ont poussé Mourinho vers la sortie

  /  Sophie

Depuis plusieurs années maintenant, Manchester United ne fait plus autant peur. Et encore moins cette saison, sous les ordres de José Mourinho, remercié ce mardi. Voici cinq raisons qui ont précipité la chute du "Special One".

Une équipe à la rue en Championnat

Se qualifier en Ligue des champions est l'objectif, chaque année, de Manchester United. Mais cette saison, les Red Devils et Mourinho font la moue. Les Anglais traversent une très mauvaise passe, et viennent de s'incliner ce week-end contre Liverpool (3-1). Cette défaite est déjà la cinquième en Championnat. Les Red Devils pointent à la sixième place, à déjà 19 points du leader, Liverpool, et à 11 longueurs du top 4, synonyme de qualification pour la Ligue des champions. Manchester ne possède que la sixième attaque du Championnat et la... seizième défense, avec 29 buts concédés, plus que Brighton, Huddersflield ou Bournemouth. Même si les Mancuniens ont terminé deuxièmes de leur groupe de Ligue des champions, ils ne sont pas passés loin d'un revers : avec un nul et une défaite, ils n'ont jamais réussi à battre Valence, qui a terminé à deux petits points.Lire : Cinq coaches pour remplacer Mourinho à MU

Un jeu très pauvre

Cette saison, Manchester United n'a guère été impressionnant dans le jeu, se positionnant à une sixième place dégradante au vu des ambitions du début de saison et des sommes colossales balancées à travers les différentes fenêtres du mercato. Le Portugais tâtonnait dans ses systèmes de jeu, et avait récemment essayé une nouvelle formule avec trois défenseurs centraux, en vain. L'ancien entraîneur de Chelsea n'a jamais trouvé la bonne solution. Lors de sa dernière sortie, contre Liverpool, la différence de niveau entre les deux équipes faisait peur à voir. Les Mancuniens ne réussissaient pas à faire de différence, et ont surtout envoyé de longs ballons devant. Ils ont tenté, comme trop souvent, de s'appuyer sur un Lukaku hors de forme. Sur la saison, les ailiers Rashford, Lingard ou Martial n'ont jamais réellement réussi d'exploit non plus. Un manque cruel de solution, malgré un effectif taillé pour jouer les premiers rôles...

Des cadres qui n'ont pas tenu leur rang

Mourinho est connu pour ses relations parfois tendues avec ses joueurs, et pour en mettre certains au placard. Cela a notamment été le cas avec Alexis Sanchez, la “recrue fantôme” comme il était parfois décrit par la presse anglaise. L'international chilien n'a pas apporté la plus-value attendue depuis son arrivée en janvier 2018. Mais d'autres joueurs étaient dans le même cas. Fred, recruté à prix d'or, n'était même pas sur la feuille de match ce week-end. Et certains ont même été écartés, comme Valencia, pourtant capitaine jusque-là, et les deux Français Anthony Martial et Paul Pogba. Des joueurs comme De Gea, Smalling ou Young ont aussi connu des moments difficiles.

Des conflits récurrents avec Paul Pogba

Le départ de José Mourinho ne déplaira peut-être pas à un certain Paul Pogba, remplaçant depuis plusieurs rencontres. Après avoir retiré le brassard de vice-capitaine au milieu de terrain, s'être écharpé avec lui lors d'un entraînement devant plusieurs caméras, José Mourinho n'en avait pas fini avec Pogba, et ne l'a jamais épargné. Le Portugais n'a eu de cesse de pousser le Français dans ses retranchements, lui reprochant souvent son manque d'implication. De quoi cultiver une relation tendue, parfois nocive au vestiaire des Red Devils. Encore plus dans le viseur de son coach ces dernières semaines, Paul Pogba, pourtant l'un des cadres de Manchester United, n'a pas joué une seule minute du choc face à Liverpool dimanche après-midi.

Des déclarations qui passaient mal

Quand Manchester gagne, c'est souvent grâce à lui, quand il perd, c'est en général de la faute des joueurs. Les discours de Mourinho en conférence de presse font souvent parler, et surtout en mal. «Avez-vous appris quelque chose du match ?», avait questionné un journaliste après la défaite à Valence en Ligue des champions. «Non, rien. Et vous ?» répondait par exemple Mourinho. Comme s'il n'avait de comptes à rendre à personne. Et, pour justifier des résultats en dessous des ambitions de Manchester, "The Special One", invoquait le fair-play financier. Pourtant, les Red Devils ont dépensé en nombre depuis son arrivée. Selon un rapport de l'observatoire du football (CIES) datant de février dernier, 747 millions d'euros ont été dépensés au mercato par le club depuis 2013. Et 452 millions depuis l'arrivée du technicien portugais. De quoi constituer une belle équipe, quoi qu'en dise Mourinho.