Match nul entre Manchester City et Liverpool ce dimanche (1-1), dans le choc de la huitième journée de Premier League. Un match étincelant en première période, qui a mis en lumière, dans le deuxième acte, la fatigue de joueurs qui peinent à enchaîner les matchs.
Le nouveau classique de Premier League suscite toujours le même attrait. Et pourtant Manchester City a connu un début de saison compliqué, comme beaucoup de gros d'Europe. Et pourtant, Liverpool tire la langue depuis la fin de la saison dernière. Mais si les deux derniers champions d'Angleterre se sont rendus coup pour coup ce dimanche, dans le choc de la huitième journée de Premier League, cela s'est fini sur un nul (1-1)... après un match qui a mis les joueurs sur les rotules.
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Les Reds étouffent City d'entrée
Dès les premiers instants du match, les Reds appliquent la recette de leurs succès réguliers contre les Cityzens: presser très haut et très fort tout de suite, pour tenter immédiatement de sonner l'adversaire. Et cela a plutôt bien marché: une grosse occasion avec Alexander-Arnold pour servir Firmino dès la 1e minute, des espaces exploités dans le dos d'un Laporte qui aura mis du temps à se mettre dans son match, un hors-jeu de Mané (8e)... La totale.
Le tout conclu par un penalty transformé par Mohamed Salah (13e), après une faute de Walker sur Mané dans la surface. Le huitième but de la saison en championnat pour l'Egyptien... et paradoxalement le véritable début de match des Skyblues, qui avaient peut-être besoin de ce coup de bambou pour entrer dans la partie.
Le pointu de Jesus
Comme souvent, la lumière est venue de Kevin De Bruyne, qui avait lui aussi mis un peu de temps à se mettre dedans: un bon coup franc peu après le but de Salah, des transversales pour lancer Sterling côté gauche, un centre à ras de terre pour lancer l'Anglais qui a joué un peu trop solo alors que Jesus était seul (25e). C'est finalement le Brésilien qui a trouvé la lumière, avec une combinaison contrôle orienté-pointu en extension entre deux défenseurs de très grande classe (31e).
1-1... mais le 2-1 n'était pas loin pour City dans la foulée, avec la lourde frappe de De Bruyne. Lequel... a fait pire en ratant un penalty avant la pause (accordé pour une main de Gomez dans la surface): même pas cadré, le Belge ayant trop voulu viser le ras du poteau. Une dernière occasion d'Alexander-Arnold plus tard, tout le monde est rentré au vestiaire. Et on imagine aisément la fatigue.
Un deuxième acte plus poussif
La deuxième période fut moins enlevée. Comme partout en Europe, les joueurs grimacent face à cet enchaînement de matchs tous les trois jours. Une alerte pour De Bruyne à la reprise (cheville), un Firmino moins en jambes remplacé par Shaqiri (59e), Alexander-Arnold contraint de sortir en se plaignant du mollet (63e)... le jeu s'en ressent. Moins d'occasions franches, moins d'actions construites. On serait presque déçu par comparaison avec la première période, malgré un niveau de jeu toujours élevé. Il suffisait de comparer le Sterling de la première période avec celui de la seconde, incapable de déborder ou dribbler sous cette pluie battante.
Inquiétant. Comme le symbole de ce calendrier infernal qui met les joueurs sur le pré tous les trois jours: championnat, coupe d'Europe, championnat, coupe d'Europe... Trois journées européennes d'affilée ont fini de puiser dans les réserves d'organismes déjà durement éprouvés par la fin de saison dernière bouclée façon TGV puis l'enchaînement avec le Final 8... et le début de cette nouvelle saison.
L'état physique des joueurs pose question
Liverpool n'a plus gagné à l'Etihad Stadium depuis cinq ans en Premier League, et la statistique se confirme. Mais ce sont bien les Reds qui bénéficient le plus de ce match nul, troisièmes du classement à égalité de points avec Tottenham et à une unité de Leicester. Car Manchester City reste englué à la 11e place. Même si la blessure d'Alexander-Arnold pourrait faire très mal si elle venait à se confirmer, après la trêve internationale.
Dans les deux camps, l'état physique inquiète. Beaucoup de joueurs vont partir en sélection, pour deux ou trois matchs. Et après, on remet ça: avec un déplacement à Tottenham pour les Cityzens et la réception du leader Leicester pour les Reds. Rien que ça. Un jour sans fin version football, et sur toute une saison. Et ce n'est pas toujours pour le bien du beau jeu.