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Mourinho, un bourreau qui veut du bien à Ndombélé... et la technique a fait ses preuves

  /  Sophie

PREMIER LEAGUE - Depuis son arrivée à Tottenham, José Mourinho a alterné les critiques et les louanges envers Tanguy Ndombele, plus gros transfert de l’histoire des Spurs. Si le Portugais a autant insisté sur le Français, c’est surtout la preuve d’une considération accentuée à son égard. Et, au vu des exemples passés, c’est plutôt de bon augure.

José Mourinho serait-il amnésique ? Depuis son arrivée le 20 novembre 2019, le Special One n’a cessé de souffler le chaud et le froid concernant Tanguy Ndombélé, joueur le plus cher de l’histoire de Tottenham. La caresse puis la claque. La preuve en trois citations, espacées d’une semaine, seulement.

N'allez pas croire que le Portugais tire à tort et à travers sans savoir ce qu’il vise. Si Ndombélé est ciblé, c’est plutôt une bonne nouvelle pour l’ancien Lyonnais. Car la méthode Mourinho n’a pas changé d’un iota depuis ses débuts d’entraîneur. Quand il prend la peine d’allumer publiquement un joueur, c’est souvent qu’il lui veut du bien. Et qu’il s’attend à quelque chose de grand de sa part.

Les exemples Drogba, Benzema...

Rappelez-vous Didier Drogba. A son arrivée à Chelsea, il est mis à mal par le management du Portugais lors de sa première année. Auprès de L’Equipe récemment, Geremi était revenu sur la relation torturée entre les deux hommes : "Mourinho sait ce qu'il attend du joueur et tant qu'il ne l'a pas, il va être dur et appuyer où cela fait mal, avait avancé le Camerounais. Mais le jour où il obtient ce qu'il veut, vous devenez comme son fils, son protégé. Je me souviens comme il avait poussé Didier Drogba, à Chelsea. Il était très dur. Certains jours, on avait presque pitié. Mais quand Didier a fait ce qu'il attendait, le cap était franchi, et il l'a chouchouté".

Difficile de ne pas trouver un écho à la situation vécue par Karim Benzema lors du passage du Mou à Madrid. Intransigeant, Mourinho l’aura été avec KB9. Humiliant aussi parfois, comme lors de sa fameuse métaphore animalière (il l'avait comparé à un chat). Mais toujours dans le but de piquer son buteur, de le faire avancer pas uniquement par la technique ou la tactique mais aussi dans la tête. Des années après, Benzema lui-même reconnaissait l’apport du Portugais sur sa carrière.

... et Pogba

Bien sûr, les contre-exemples sont nombreux et le dernier d’entre eux est sûrement le plus ronflant. Avec Paul Pogba, Mourinho avait touché ses limites. Lui-même l’a souvent expliqué en interview récemment : la nouvelle génération de joueurs, plus indépendante et moins patiente selon ses dires, n’a pas forcément la même réaction face à ces piques publiques.

Ndombélé ne doit donc pas se formaliser. S’il expliquait lui-même ne pas avoir encore montré toute sa panoplie chez les Spurs, l’international français aurait tout intérêt prendre la main tendue par José Mourinho. Histoire de refaire un énième épisode d’un bourreau qui lui veut du bien…